Bien que les forêts privées ne couvrent que 14% du territoire forestier productif du Québec, dans toutes les régions, elles structurent le paysage et l'organisation du territoire. Situées près des usines de transformation et des bassins de main-d'œuvre, elles bénéficient d'un réseau routier bien développé, autant d'atouts pour leur mise en valeur économique. La possibilité annuelle de coupe des forêts privées représente d'ailleurs le tiers du total de la province. Les forêts privées possèdent également un riche potentiel écologique et récréatif. Tout comme ailleurs dans le monde, le territoire forestier privé québécois est morcelé. En effet, ces terres sont partagées entre 130 000 propriétaires.
Au cours des cinquante dernières années, le portrait des propriétaires forestiers s'est grandement transformé. Autrefois principalement détenu par des agriculteurs, le «boisé de ferme» remplissait des fonctions de subsistance et fournissait un revenu d'appoint. Aujourd'hui, le profil des propriétaires et leurs motivations à posséder un boisé se sont diversifiés. Les politiques destinées à encadrer la gestion des forêts privées ont également connu un développement important. De ces transformations est né le besoin de mieux connaître la réalité propre aux forêts privées et d'adapter la pratique en ingénierie forestière et celle des autres professionnelles et professionnels en gestion du territoire. C'est dans ce contexte, et pour répondre à ces défis, qu'est née l'idée de créer la Chaire de leadership en enseignement (CLE) en gestion durable des forêts privées.