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Projets étudiants aux cycles supérieurs

Projets en cours

Auxiliaires de recherche: Raphaëlle Laverdière, Parlvedee Dassachetty
Début: 2021/fin prévue 2023
Direction: Maude Flamand-Hubert, Université Laval

Étudiant: Maxime Saulnier
Niveau: Maîtrise
Début: Septembre 2020
Direction: Maude Flamand-Hubert
Codirection: David Rivest, Université du Québec en Outaouais

Malgré les bénéfices reconnus de l'agroforesterie, ce mode de production demeure marginal au Québec et l'est d'autant plus en milieu forestier. Bien que les forêts domestiques et les agroforêts soient les pendants forestiers de l'agroforesterie, aucun support gouvernemental dédié à leur aménagement et à leur gestion n'est offert aux propriétaires de forêts privées. Dans ce contexte, il est apparu pertinent de s'interroger sur la réalité vécue par les propriétaires forestiers pratiquant l'agroforesterie en milieu forestier en dépit de l'absence de prise en compte de ces pratiques dans les politiques publiques. Ce projet de recherche vise à documenter les pratiques agroforestières de ces propriétaires forestiers et les obstacles qu'ils rencontrent ; à comprendre leurs motivations, leurs comportements et leurs représentations ; ainsi qu'à identifier leurs besoins et leurs intérêts.

En préconisant une approche qualitative, cette étude de cas multiples repose sur la réalisation d’entrevues marchées auprès de sept propriétaires forestiers ainsi que des entrevues individuelles semi-dirigées avec six intervenants clés en agroforesterie au Québec. Cette méthode permet de documenter en profondeur les pratiques agroforestières des propriétaires, de clarifier leurs besoins et leurs champs d’intérêt ainsi que de mieux cerner leurs réalités, leurs vécus, leurs environnements et leurs expériences de l'agroforesterie. En outre, ces résultats mettent en relief des figures de références et des archétypes de propriétaires agroforestiers, ce qui permet de formuler des propositions et des solutions institutionnelles dans le but de promouvoir le développement de l'agroforesterie dans les milieux forestiers.

Étudiant: Loïc Ales
Niveau: Maîtrise
Début: Janvier 2023
Direction: Maude Flamand-Hubert, Université Laval
Codirection: Nathalie Lewis, Université du Québec à Rimouski

Les écosystèmes forestiers du Québec méridional soutiennent une riche biodiversité et font face à de nombreuses pressions anthropiques. Ces espaces boisés, particulièrement importants dans une perspective de protection de la biodiversité et d’adaptation aux changements climatiques, ont également la spécificité d’être en grande partie situés en territoire privé. La préservation de leurs caractéristiques naturelles ne peut donc se faire sans l’accord et la volonté des quelques 130 000 propriétaires qui détiennent ces territoires à travers la province. Actuellement, plusieurs options de conservation volontaire sont offertes aux propriétaires désireux de poser un statut légal de protection sur leurs biens (réserve naturelle en milieu privé, servitude de conservation, don ou vente de propriété, etc.). Alors que l’attrait pour ce type de mesures semble prendre de l’ampleur et que la conservation volontaire est l’outil privilégié de protection des milieux naturels en forêt privée, peu d’études ont encore traité du sujet.

Grâce à une approche socio-ethnographique, ce projet de recherche propose de brosser un portrait analytique de la conservation volontaire au Québec et de s’intéresser aux motifs et aux motivations qui sous-tendent les démarches des propriétaires forestiers qui ont choisi de protéger leurs biens. Finalement, nous serons en mesure d’étudier comment ces démarches individuelles s’inscrivent dans les structures législatives et organisationnelles actuelles et d’identifier des leviers et des obstacles au déploiement de la conservation volontaire sur le territoire. En plus d’enrichir les connaissances sur les propriétaires forestiers, ce projet de recherche entend également nourrir les débats entourant la gestion durable des écosystèmes forestiers en apportant un éclairage nouveau sur les politiques publiques entourant la conservation des milieux naturels en forêt privée.

Étudiant: Laurence Choinière
Niveau: Maîtrise
Début: Automne 2023
Direction: Maude Flamand-Hubert, Université Laval

Comprendre les motivations des propriétaires forestiers privés est crucial pour optimiser les programmes d’aide à la mise en valeur des forêts privées. Cette recherche vise à identifier ces motivations afin d’ajuster les initiatives gouvernementales pour encourager une gestion durable des forêts.

Une première étape consistera à mener des analyses statistiques à partir de l’enquête nationale réalisée par la Fédération des producteurs forestiers du Québec en 2012. Ces analyses exploreront des corrélations entre le profil sociodémographique des propriétaires forestiers (âge, revenu, scolarité, etc.), leurs caractéristiques comme propriétaires forestiers (superficie boisée possédée, activités réalisées sur leur propriété, etc.) et leurs réponses aux questions portant sur l’utilisation des programmes gouvernementaux. Par la suite, des groupes de discussion seront organisés dans trois régions ciblées - Estrie, Saguenay-Lac-Saint-Jean et Capitale-Nationale - auprès de propriétaires présentant des niveaux de participation variables aux programmes gouvernementaux. Cet échantillon permettra d’obtenir un portrait plus représentatif des différents contextes régionaux et de la diversité des propriétaires forestiers. À terme, ce projet fournira des outils pour adapter les programmes d’aide à la mise en valeur des forêts privées, mieux répondre aux besoins des propriétaires forestiers et soutenir les aménagistes dans leurs efforts pour renforcer la résilience des forêts face aux changements climatiques.

Ce projet est soutenu financièrement par le programme Mitacs Accélération.

Étudiant: Sarah-Jade Reny-Morrissette
Niveau: Maîtrise
Début: Été 2023
Direction: Maude Flamand-Hubert, Université Laval
Codirection: Anne Bernard, Université Laval

Les milieux humides sont des écosystèmes reconnus pour rendre de précieux services aux collectivités. Ils jouent un rôle important notamment sur la qualité du paysage, la séquestration de carbone, la filtration et la régulation du niveau de l’eau sans oublier qu’ils abritent une faune et une flore riches et diversifiées. Les activités pouvant être réalisées dans ces milieux sont principalement encadrées par la Loi sur la qualité de l’environnement (LQE). En 2020, le Gouvernement du Québec a disposé de deux nouveaux règlements découlant de la LQE, soit le Règlement sur l’encadrement d’activités en fonction de leur impact sur l’environnement et le Règlement sur les activités dans des milieux humides, hydriques et sensibles. Pour le propriétaire forestier, ce resserrement de l’encadrement réglementaire peut s’avérer complexe et peut même poser un frein à la gestion de leur boisé.

En 2020, l’Agence forestière des Bois-Francs (AFBF) a publié le Guide des saines pratiques en milieux humides boisés destinés aux intervenants en forêts privées. Ce guide constitue l’élément central de la présente recherche qui tentera de répondre à la question suivante : Comment le Guide des saines pratiques d’interventions forestières en milieux humides boisés des forêts privées du Québec est-il utilisé? Ultimement, cette recherche contribuera, d’une part, à une meilleure compréhension des moyens de diffusion des connaissances concernant les milieux humides sur le territoire de l’AFBF et, d’autre part, permettra aux organismes de gestion des forêts privées de mieux rejoindre l’ensemble des propriétaires forestiers dans un objectif commun : la protection des milieux humides boisés.

Projets terminés

Étudiant: Raphaël Pouliot
Niveau: Maîtrise
Direction: Alexis Achim, Université Laval
Codirection: Maude Flamand-Hubert, Université Laval

L'approvisionnement des usines auprès des terres privées du Québec demeure nettement inférieur au potentiel évalué. Des enquêtes ont identifié des facteurs sociodémographiques liés à l'engagement des propriétaires fonciers envers l'aménagement forestier et la récolte du bois. Cependant, les connaissances actuelles ne permettent pas de comprendre clairement l'impact sur cet engagement du contexte biophysique dans lequel se trouve un boisé.

Des données de balayage laser aéroporté ont été utilisées pour cartographier dans un premier temps les zones récemment soumises à une intervention sylvicole à une échelle régionale dans le sud du Québec. En appliquant des modèles de classification par forêt aléatoire calibrés à partir d'interventions sylvicoles connues, une cartographie a été produite à une échelle de 30 m x 30 m. Dans un second temps, les relations entre la probabilité qu'un boisé ait fait l'objet d'une intervention sylvicole au cours des dix dernières années et le contexte biophysique dans lequel se situe la propriété ont été évaluées. Les résultats montrent que les interventions sylvicoles sont plus probables lorsque la superficie du lot augmente, que la distance à l'usine ou à la route principale est réduite et que la proportion forestière du lot diminue. Les zones identifiées comme aménagées ont également tendance à être agglomérées à des altitudes plus élevées, sur terrain plat et dominé par un couvert résineux moins dense. De nouveaux outils d'aide à la décision ayant un potentiel d'améliorer la gestion de la ressource forestière privée sont ainsi offerts aux aménagistes, ce qui offre la possibilité de soutenir la chaîne d'approvisionnement en bois à l'échelle locale et régionale.

Ce projet a reçu le soutien financier du programme Mitacs Accélération.

Étudiant: Louis-Joseph Roy
Niveau: Maîtrise
Direction: Maude Flamand-Hubert, Université Laval
Codirection: Guy Chiasson, Université du Québec en Outaouais

Contrairement à la forêt publique, la forêt privée comprend autant de centres décisionnels que de propriétaires. Ceci représente un défi quant à l'élaboration et à la mise en œuvre de politiques publiques collectives adaptées à l'ensemble des forêts privées du Québec. Certains travaux menés en Europe et au États-Unis proposent que la simple considération de facteurs socioéconomiques ne suffise pas pour comprendre les comportements des propriétaires en matière de gestion forestière.  Il est également nécessaire de comprendre le contexte dans lequel les propriétaires forestiers évoluent. Ce projet de recherche vise à étudier l'intégration des propriétaires au système de gestion des forêts privées, leurs stratégies et leurs repères à l'aide de l'Agent-Based Framework, qui s'appuie sur la théorie de la logique comportementale issu de la sociologie, de la psychologie et de l'économie néo-classique. Ce cadre d’analyse permet d’élaborer une typologie de propriétaires fondée sur leurs comportements en matière de gestion forestière.

Pour ce faire, nous avons procédé à une étude de cas qualitative exploratoire auprès de propriétaires forestiers de la MRC du Granit. Nos résultats suggèrent, d’une part, que l’outil typologique proposé par l'Agent-Based Framework se montre utile dans la compréhension des propriétaires forestiers québécois. D’autre part, il est possible de constater que l'intégration des propriétaires forestiers au système de gestion des forêts privées dépend de la définition adoptée par les propriétaires de la mise en valeur de leur forêt.